samedi 2 août 2008

Sur les rails vers Xian et la Mongolie




Dernière journée avec nos amis chinois

On rejoint papa pour prendre les bagages et aller à la gare pour prendre notre train. On arrive à la gare et montre nos tickets. En Chine, dans la gare, il faut passer nos bagages au rayon X comme dans les aéroports. Puis, on remontre nos billets à un contrôleur qui nous dirige vers le quai pour attendre le train. Le train arrive et on monte dans le wagon 8 ; le même numéro depuis le début de nos voyages en train en Chine. Pour la première fois, on est tous les quatre dans un seul compartiment. On s’installe. Après avoir tout mis en place, j’écris mon texte en écoutant de la musique. Avant de se coucher, on se dit tous que c’est notre dernier voyage en train tous les quatre car le surlendemain on se quitte à l’aéroport de Xi’an. Papa et moi allons à Hohöt, Yang Dong rentre chez lui à Xi’an et Liu Jia prend un train de Xi’an à Pékin. On est ému. Bien que je pensais que j’allais être content, là je comprends qu’il s’est créé un lien entre nous. Mais personnellement, je suis plutôt triste de devoir quitter Yang Dong. Ensuite on rigole ensemble puis on se dit bonne nuit et on dort. Il est presque minuit.
Aujourd’hui, on passe la journée dans le train. Papa n’a pas de raison de me réveiller aux aurores alors il me laisse dormir. Quand je me réveille, il est 10h et j’ai dormi 10h ! Un luxe ! J’en avais bien besoin. En regardant autour de moi je ne trouve personne dans le compartiment. En regardant par la fenêtre je vois que le train est à l’arrêt dans une gare. J’en conclus que je me suis peut-être réveillé à cause du grincement du frein. J’entends les vendeurs de fruits et de jus qui déambulent dans les gares. Ils crient pour vendre leur produit. Je me demande, puisque papa adore tout ce qui est frais, s’il n’est pas allé sur le quai pour acheter des fruits. Je descends de la couchette du haut. A ce moment, papa arrive avec des fruits et me dit : « Eh bien, tu as bien dormi. » Le fruit que papa aime le plus est un fruit qui a un peu la même forme qu’une poire, qui est jaune. On l’appelle « le fruit de la longue vie ». C’est un fruit juteux à la peau épaisse et sans grain. Mais papa me dit qu’il l’a plus pour le goût que pour le nom. Moi, je me dis que j’espère qu’il va l’avoir papa, « la vie longue ». J’en mange un, mais moi je n’aime pas du tout. C’est goût si désagréable qu’il me donne envie de vomir. Puis Liu Jia sort de son sac des noisettes et me tend une clé car pour ouvrir les noisettes : ils fournissent une clé dans le paquet. Papa et moi on raffole de ces noisettes. Ce sont des noisettes plus grosses, moins grasses et plus craquantes sous les dents que celles que l’on trouve en France. Je remonte sur mon lit, je m’allonge et j’écoute de la musique en écrivant des textes. J’adore écouter de la musique. J’écoute Jacques Brel mais aussi Mika ou le rappeur Soprano. Ce que j’aime le plus comme style de musique, c’est le Rap : il y a du rythme, les paroles expriment un désir de s’exprimer et de se révolter contre le fonctionnement de la société d’aujourd’hui ; c’est bien. J’écoute aussi un peu de Rap américain. L’un de mes meilleurs amis Sam, fait du Rap et j’ai écouté ce qu’il fait. Je trouve que c’est un vrai artiste et qu’avec d’autre de nos amis, comme, Davy, s’ils forment un groupe, ils peuvent faire des choses très bien. J’écoute aussi un groupe de musique persane qui s’appelle Black Cats. C’est un groupe iranien. Tout le monde ne connaît pas, donc je vais vous en parler. C’est un groupe de Pop/Rap iranien qui a de très beaux textes d’amour mais aussi dans tous les domaines avec un très bon rythme. Les chansons sont chantées par un copain à moi qui s’appelle Kamyar. A la base, c’est un des meilleurs amis de mon cousin Aydin avec qui il a grandi puis, je l’ai rencontré et maintenant je m’entends bien avec lui mais comme il habite à Los Angeles je le vois pas souvent. Kamyar, c’est un mec cool. Le plus drôle, c’est que Aydin et Kamyar sont tous les deux dans la musique mais dans deux styles différents : Aydin est dans la musique traditionnelle et l’autre, Kamyar dans la musique moderne mais Kamyar considère Aydin comme un maître de la musique car il a su rester dans la musique classique. C’est vrai qu’Aydin est un maître de la musique. Kamyar et Aydin faisaient partie d’un groupe de trois très bons amis. Le troisième s’appelle Parsa et 10 ans après, ils sont encore les meilleurs amis du monde. C’est ce qui me fascine dans l’amitié. Moi, je les adore tous les trois comme des grands frères. Ils ont des caractères différents. A chaque fois que je leur parle, j’apprends quelque chose de nouveau. Au bout de deux heures à écrire mes textes et écouter de la musique, ma batterie est terminée et mon texte fini. Alors j’arrête tout et je me mets devant la fenêtre à regarder le paysage. Le rideau de la fenêtre représente des nomades sur la route de la soie avec leur chameau qui marche et comme le train avance, on à l’impression qu’ils avancent aussi et on peut s’imaginer plein d’histoires. On a l’impression qu’ils montent et descendent les montagnes, qu’ils traversent des déserts et ils s’arrêtent dans la ville quand le train s’arrête. Ce qui est amusant c’est qu’on fait un voyage en train, sur la route de la soie et que dans le train les motifs du rideau illustrent bien notre voyage. Ca fascine papa. Les paysages se répètent. Je descends et écoute de la musique avec Liu Jia. En fait, comme elle a sur son ordinateur une chanson française, je la mets et lui demande de chanter. Son accent me fait rire et fait aussi rire papa. Ensuite, on la réécoute une deuxième fois et je lui explique ses erreurs et la troisième fois c’est parfait. Je vois soudainement que sur son ordinateur il y a en entier le film « Les choristes » je trouve ça marrant et je regarde quelques moments. Je commence à avoir faim je vais dans le restaurant pour acheter une sorte de boite avec des nouilles à l’intérieur, de la viande en mini morceau et de la poudre de piment. C’est une soupe en sachet et il faut ajouter de l’eau chaude. Sans savoir que c’est de la poudre de piment, je mets tout le sachet dans mon bol et en voulant prendre le jus je trouve ça trop fort. Quand j’ai fini ma soupe, il est autour de 23h et l’on doit descendre car on arrive à Xi’an. On descend du train et comme on a beaucoup de bagages, on se fait aider par un porteur.

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