vendredi 1 août 2008

Le rendez-vous de la lune avec le soleil






Eclipse et autres histoires heureuses

Je continue à jouer au basket jusqu’au moment où l’on voit arriver une grosse voiture noire de laquelle sortent deux hommes. Ils ont tous les deux une casquette américaine l’un est Ouïgour et l’autre Chinois. Ils ont tous les deux un gros ventre et à leur poignet, l’heure est indiquée par deux montres de luxe. Je ne sais pas qui sont-ils mais voyant comment les policiers sont avec eux, je comprends que ça doit être deux gros calibres de la police. Au bout d’une demie heure de consultation ensemble, ils décident de garder nos passeports. Ils nous autorisent à aller voir l’éclipse mais en étant escortés par deux voitures de police. Finalement, on part. On prend une route de sable qui monte et qui descend et on suit les autres vers une colline où la vue de l’éclipse sera magnifique car il n’y a pas d’arbres pour nous cacher la vue et les nuages ne cachent pas le soleil. La première chose que l’on fait avec papa en sortant de la voiture, est de sortir la caméra et réfléchir pour trouver une solution à la deuxième question. On en trouve pas jusqu’au moment où papa voit dans la main de la jeune vénézuélienne Monika des bouts de verre noir exprès pour l’éclipse. Il lui demande s’il peut en avoir un. Elle accepte. Il l’essaye sur la caméra en la dirigeant vers le soleil et ça marche. On a trouvé le verre mais papa qui n’a pas de scotch fait toutes les voitures en demandant du scotch. Finalement, il en trouve et il vient vers moi en entourant le verre de scotch pour voir l’éclipse. Je monte la camera avec le trépieds en haut de la colline et la place à un bon endroit pour filmer l’éclipse. Pendant ce temps, Alex et Ruth montent la nourriture, les boissons et les chaises. Je les aide. Quand on est en haut, je parle avec Monika et là, ce n’est plus qu’une éventualité, mais une certitude elle est bien vénézuélienne. Elle a 19 ans et après la Chine, elle va en Europe de l’Est puis à Paris pour voir le concert de Coldplay, un groupe de Rock connu. Je lui dis de m’appeler avant de venir à Paris peut-être je trouverai quelqu’un pour l’héberger. Pendant ce temps sa mère qui a mal à l’estomac demande des conseils de médicaments. A un moment, on voit dans nos lunettes la Lune faire un bisou très léger sur la joue du Soleil. Tout le monde est content et je vérifie que dans la caméra tout se passe bien. Puis, la lune fait plus qu’un léger bisou et moi je monte dans la montagne qui est derrière la colline pour rejoindre notre ami texan. Arrivé en haut, je ne le trouve pas, alors je redescends. Et en regardant le Soleil je vois que madame la Lune très coquine, recouvre le corps de monsieur le Soleil à moitié. Que c’est mignon l’amour ! Au bout de quelques minutes, il ne reste plus qu’un petit espace à monsieur le Soleil pour respirer et enfin, il ne peut plus respirer du tout c’est un moment de pur bonheur et tout le monde est heureux. Moi, je cours vers la caméra et j’arrache le verre noir et enlève l’infra rouge qui s’est mis lorsque j’ai enlevé le scotch. Il fait noir ce qui est extraordinaire, c’est que la lune couvre le soleil et qu’on voit une lueur de lumière énorme qui est le Soleil, recouverte par la petite Lune . Ca donne une très belle couleur à la Lune. J’ai appris ensuite que pendant que la Lune enlaçait le Soleil, Alex a demandé sa copine en mariage et qu’elle a dit oui, c’est ça les beaux moments de la vie. Je le félicite et il me demande comment on dit « I love you » en français, je lui réponds et il le répète à sa future femme. L’éclipse finie, je cours pour rescotcher le verre car il va se passer la même chose qu’avant l’éclipse mais personne ne s’y intéresse plus. Papa vient me voir et me dit qu’il a trouvé ça extraordinaire. Je suis content pour lui. Ce que je trouve beau dans la vie , c’est que tous les jours on peut voir quelque chose de nouveau. Eh oui, papa, par exemple a dû attendre 56 ans pour voir une éclipse. Les gens du village d’à côté sont venus avec les bébés, les grands-mères et tout le monde pour voir l’éclipse. Comme protection, ils ont ramené les vieilles radio du docteur, mais comme ils ont vu qu’il y a une protection sur la caméra, ils ont tous regardé dans la caméra ; c’est marrant. Ensuite arrivent les trois Texans qui ont trouvé ça extraordinaire aussi. Comme l’un d’eux, Beau, a étudié le français et qu’il veut le travailler, je lui demande en français, ce qu’il a pensé de l’éclipse et s’il veut en revoir d’autre. Il me répond qu’il a adoré et qu’il veut voir la prochaine, puis encore la prochaine, puis l’autre prochaine etc. En parlant avec lui j’apprends qu’après la Chine, avec ses deux copains, ils vont aller en Thaïlande, puis en Malaisie, puis en Indonésie et ensuite, il retournera au Texas. Il me dit que si je viens au Texas je suis sur d’avoir un endroit pour dormir et moi pour plaisanter, je lui dis que s’il vient à Paris, je lui louerais Versailles. Il rigole et me remercie. Je demande l’adresse email de tout le monde avant de repartir. On rentre alors au poste pour récupérer nos passeports et on attend un peu. Pendant ce temps, je demande à Beau quel est son métier de rêve. Il me dit qu’il veut être avocat et qu’il a postulé pour Harvard, je lui dis que je vais prier pour qu’il soit accepté. Ensuite, ils nous rendent nos passeports et on repart en minibus. Dans le trajet, je sors ma tête au vent mais je la rentre vite car pour les yeux, le vent est aussi douloureux que le soleil. Comme je n’ai rien à faire et que je suis fatigué, je m’endors.

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