samedi 9 août 2008

En route vers la Russie

Entre rayons X et bercements du train


Nos bagages passent au rayon X sans violet, puis on attend à la douane. Deuxième épreuve et un pas de plus vers la sortie. Rien nous est dit sur les films, ni les photos. C’est rempli de mongols qui viennent acheter leur produit en Chine pour économiser. On avance et au moment où l’on passe devant une dame, elle fait tomber un de ses sacs et elle casse une bouteille d’alcool. Donc, on doit faire attention à où l’on met les pieds. On va séparément se faire tamponner notre passeport pour pouvoir sortir de Chine. Troisième étape sur la route difficile de la sortie. Il nous reste une heure avant le départ du train, moi j’écris et papa fait un tour de la gare. Enfin, ca doit le calmer de faire les 100 pas. Moi, je reste calme. Au fond, peut-être que je ne mesure pas les choses qui peuvent se passer si on est embêté. Une heure plus tard, les policiers me stressent pour monter dans le train. J’y vais, mais je ne trouve pas papa alors je l’attends ; il arrive et m’aide. On entre dans notre wagon. En fait, sans le savoir, on a pris des billets deluxe avec deux lits, un fauteuil, les toilettes et même la douche. Mais les plaisirs ne viennent jamais sans rien. Là, arrive un policier qui veut vérifier sous notre lit pour voir si on ne cache rien. Il vérifie aussi ce qui a dans notre caméra et comme papa se rappelle du moment où il avait filmé la pluie et il montre la pluie au policier et il s’en va en disant : « c’est bon », on est soulagé. Ca y est, je crois que c’est bon. Plus les étapes sont franchies, plus papa se détend. Je fais ma toilettes du soir dans ce compartiment très confortable et n’ayant plus la force de faire quelques chose, je me jette sur mon lit. Il reste une heure de train sans arrêt avant la frontière réelle entre la Chine et la Mongolie. On tient le bon bout : notre travail de filmer n’aura pas été pour rien. Ca y est ; je dors.

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