samedi 23 août 2008

A Mineved, le temps presse et passe


Hésitations à l'aéroport

On arrive avec nos passeports devant cet aéroport et avant le X ray un jeune homme contrôle nos passeports et là j’ai cru que j’allais le tuer, il nous dit avec un accent russe REGISTREITION et il nous le répète plusieurs fois. Mais, comme on a pas ce qu’il demande, il nous emmène vers son chef de police. S’il n’y avait pas les jolies filles, la Russie serait un pays que j’aurais maudit. On arrive devant des grands chefs de police qui nous demandent la même chose que le jeune homme mais on leur explique que l’on a que ça. Comme personne ne parle anglais, ils attendent quelqu’un qui parle anglais. Pendant ce temps, un monsieur d’une quarantaine d’année avec une chemise bleue arrive et là tout ceux qui étaient assis se lèvent et ils se prosternent "presque" devant lui. Ca doit être la mafia du coin. Finalement, arrive une jeune fille qui dans ce petit couloir sombre encerclé par deux bureaux remplis de policiers nous demande la REGISTREITION. Papa qui a de bons arguments, nous permet d’éviter, le calvaire des interrogatoires des policiers russes. Après s’être fait relâcher, on va vers un guichet pour acheter les billets et comme papa ne parle pas la langue, il fait des signes et des dessins pour se faire comprendre. Au bout de quelques minutes de recherche, elle nous dit qu’il n'y en a plus. J’ai envie de crier un grand MERDE et de dormir ou de retourner à Paris parce que cette Russie est en train de me faire péter les plombs. Comme on nous a dit qu’il y a dans l’aéroport des jeunes arméniens qui peuvent acheter les billets pour un peu plus cher, on part à leur recherche mais au bout d’une demi heure à tourner en rond dans cet aéroport, on retourne au guichet où la dame nous donne un petit papier, pour nous dire d’être au deuxième étage à 16h. Petit espoir: on y trouvera peut-être des places en plus. On monte et on attend devant un bureau qui doit ouvrir à 10h, il faut attendre une demi heure. Je remarque les drapeaux de la Grèce et de Chypre et je me dis que ce n’est pas là où on doit aller. Papa parle avec une jeune fille en croyant qu’elle parle anglais mais elle ne parle que grec. On voit du mouvement dans le bureau et on entre. En fait, c’est ouvert. On demande des billets pour Bakou mais comme je le pensais, c’est un bureau pour les billets pour Chypre et la Grèce. Alors on va dans l’autre bureau où il est écrit INTOURIST. On se retrouve face à une grande salle avec plusieurs bureaux mais un seul est occupé. On se dirige vers celui là et on essaye d’expliquer notre problème à une très gentille jeune fille qui s’appelle Irina et après plusieurs coups de téléphone, on tombe sur une fille qui parle anglais, elle s’appelle Irina aussi. Elle nous dit qu’il faut venir vers 15-16h au cas où des personnes se désistent. On accepte et avant d’aller dans l’hôtel pour se reposer , on mange du saumon sur du pain et on boit du jus de pomme dans le restaurant INTOURIST. Quand on a fini, on va à l’hôtel pour se reposer et là, moi qui ne voulais pas dormir je dors environ 4h. Quand je me réveille, papa a fait les bagages et je le remercie. On va à l’aéroport, quand on doit passer les X ray, on tombe sur une femme qui débute et qui fait repasser les gens plusieurs fois car elle ne connaît pas bien les codes. Finalement, au bout d’une demi heure, une autre dame arrive pour l’aider et là, ça va beaucoup plus vite. On monte à INTOURIST, on ne trouve personne, on continue et finalement, au fond, on tombe en face des deux Irina en train de fumer avec des collègues. Elles nous disent de nous asseoir et nous demande pourquoi on va à Bakou. Je leur explique notre voyage et elles sont fascinées. Je prends un jus de pomme en attendant, puis je descends me promener. Il est presque 16h quand je remonte. Papa va faire un tour pour trouver Youri, le responsable du vol que l’on doit voir pour nos billets. Il ne le trouve pas alors on prend nos bagages et on suit Irina qui nous emmène dans la salle d’embarquement et en descendant on se trouve face à un énorme bonhomme, avec une chemise blanche qui s'essuie le front avec un mouchoir, toutes les 10 secondes; c’est Youri. Enfin, un petit moment drôle dans cette journée un peu triste. On nous dit de nous asseoir et d’attendre là. Petit à petit, on voit du monde défiler et on se dit que c’est tout l’avion qui est là mais comme ce n’est pas dans ma nature d’être pessimiste, je dis à papa que l'on va avoir cet avion, ce que lui ne croit pas. Devant nous passe un gros monsieur avec ses enfants et il pose des valises neuves sur la balance. En l’observant, papa dit que ça doit être un ancien chauffeur de taxi qui est devenu très riche du jour au lendemain, ce qui est peut être vrai si l’on voit les marques que porte ses enfants. On attend encore et là je vois un monsieur qui veut acheter des billets et pendant que papa est allé retirer de l’argent, je me lève et je regarde plusieurs fois le nombre de places qu’il reste. Il en reste trois et le monsieur qui veut acheter les billets me parle en azéri et les quelques trucs que je lui dis le font rire. Il dit quelque chose en russe à Youri qui demande à la dame à coté de lui quelque chose, puis je la vois préparer nos billets. Si c’est mon azéri qui nous fait avoir nos billets, c’est vraiment un gag. Quand papa revient je lui explique que l’on a les billets et il est content. Il paye et on passe le premier barrage, puis le deuxième: c’est le douanier qui nous demande pour une troisième fois REGISTREITION. Papa reprend ses arguments et finalement le douanier nous met le tempon qui nous poursuit partout et que tout le monde appelle REGISTREITION. Après avoir remercié Irina, on va au troisième contrôle, c’est le plus impressionnant, c’est un contrôle de passeport dans lequel on est observé de haut en bas et de devant et derrière à l'aide d'un miroir géant qui se trouve devant soi. Puis, on passe et en passant ce contrôle, on entend le bruit qui tape dans les oreilles de cette lourde porte qui se ferme. Alors que je cours vers le bus, j’ai aussi le téléphone à l’oreille pour prévenir Roshanak de notre arrivée prochaine à Bakou. Je rentre dans le bus avec papa et il part pour rejoindre l’avion. On descend et là, il n’y a pas de fil indienne :Youri appelle un par un les passagers par leur numéro. C’est à ce moment que je vois que "les nouveaux riches" évoqués par papa sont en faite des Américains. On monte dans l’avion et on a les deux places du fond. L’hôtesse de l’air nous propose à boire et je prends un coca. Papa s’endort et moi, j’écoute de la musique en regardant le paysage.

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