lundi 4 août 2008

Du compartiment à la yourte




Une maison ronde

Ce matin, c’est dans des draps découverts que je me réveille sur ce lit dur. En fait, je crois que c’est papa qui me réveille. Alors comme chaque matin, je me lève doucement. Ce jour-là il n’y a pas trop de problème bien qu’on soit dans le train. Eh oui, il faut être hyper organisé pour s’y retrouver dans un aussi petit espace qu’un compartiment. Mais là, on n’a pas déballé grand-chose. Donc, il nous faut que cinq minutes pour descendre nos bagages. On a du temps et avec papa, on marche dans le wagon. On rencontre un couple. Ils sont mongols et parlent anglais. Il me demande de leur raconter mon école, les amis et des choses sur la culture française. Ensuite, ils me disent, comme tout le monde me le dit depuis que je suis en Chine, que j’ai de beaux sourcils. Puis, ils me disent que j’ai de beaux yeux et qu’ils ressemblent à ceux de Nicolas Sarkozy. Ca m’a fait marrer. Comme l’on arrive près de Xilinhöt, on dit au revoir à ce couple et on va chercher nos bagages pour les descendre du train. On arrive dans le hall de la gare quand un jeune homme qui parle anglais nous propose de nous aider. On accepte et il nous emmène jusqu’à la sortie. En sortant, on apprend qu’il travaille à la gare et qu’il est en congé. On le remercie de son aide et on lui dit au revoir. Comme notre ami Ayin est sensé envoyer quelqu’un pour venir nous chercher, on l’appelle. C’est une femme qui baragouine quelques mots d’anglais qui nous répond. Elle nous dit que sa voiture est sur la route. Alors on attend. Et une heure plus tard, arrive un monsieur d’environ quarante ans, avec une tête carrée et une moustache. Comme on a faim, on appelle Ayin et on demande à la femme qui parle quelques mots d’anglais comment dit-on « petit déjeuner » et elle nous répond : Badayedi. En gros, c’est une traductrice à distance. On fait ce qu’on peut. Papa dit a celui qui est venu nous chercher « Badayedi » et il dit Ok. On monte dans sa voiture et il nous emmène jusqu’à un petit restaurant. Derrière le comptoir, je remarque une photo de Gengis Khan. En Mongolie, cet homme est partout, comme Mao en Chine. On commande deux trois petits trucs, dont un pain mongole qui ressemble une fougasse. C’est un gâteau traditionnel dans le Sud de la France que Titou et Mina, mes grands parents mangent beaucoup quand ils y sont. Alors, ça me fait penser à eux. Quand on a fini, on sort vers la voiture dans laquelle nous attend la femme du chauffeur. On monte et on prend la route pour Ujumqin, la ville où vit Ayin. On est tellement fatigué avec papa qu’au bout de quelques minutes, on s’endort. On se réveille au bout d’une heure devant une maison Mongole (une yourte) et on descend. Là, il y a une petite famille. On s’assoit pour prendre un thé. Le thé mongol, c’est du thé mélangé avec du lait et du beurre ; c’est vraiment très bon. Ensuite, je vois que les garçons regardent un dessin animé de basket donc je regarde avec eux. Au bout de cinq minutes, la maîtresse de maison arrive avec des vêtements mongols et m’en tends un. Là, commence la séance photo. Ensuite papa sort de la yourte et moi je continue à regarder le basket. Il revient avec deux filles dans la yourte mais comme elles ne sont pas très jolies, je continue à regarder le basket. Quand c’est fini, comme elles sont quand même venues pour me parler je vais leur parler. Je leur demande quelle chanteuse elles écoutent et elle me répondent un nom que je ne comprends pas très bien. Puis papa leur demande de chanter une chanson, l’une d’elles accepte et chante. Elle a une belle voix. Quand elle a fini de chanter, on la félicite, on remercie la famille de son accueil et on les salue puis on retourne dans la voiture. Je rentre dans la voiture et au bout de 30 minutes, je me sens emprisonné parce que comme j’aime bien parler et qu’il n’y a personne pour me parler. Je me sens comme inutile. Je regarde le paysage c’est vraiment de la prairie, de la verdure et avec beaucoup de nomade dans des yourtes avec leurs moutons.

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