vendredi 1 août 2008

Quelques heures au poste de police


Rencontres sympathiques et interrogatoires déplaisants

Au bout d’une heure je me réveille dans un centre de police. En sortant du minibus, je tombe sur ce monsieur américain rencontré auparavant, qui fait partie d’un groupe composé de sa femme, de leur fils mais aussi d’un Australien et sa copine Philippines qui habitent à Lanzhou, et enfin, d’une femme irlandaise avec son mari britannique et leur deux filles de 5 et 8 ans qui habitent aussi à Lanzhou. Je demande à papa ce qui se passe et il me dit qu’on s’est fait arrêter par un contrôle de police. Ils ont pris nos passeports et ils attendent leur boss pour nous poser des questions. Au même moment, je vois un taxi arriver avec trois Texans qui sont étudiants en philosophie à l’université du Texas. Ils sont comme nous, arrêtés. Bien sûr, je leur demande s’ils vont voter et tous les trois me répondent : « oui et pour Obama ». Pour moi, c’est le bon bulletin. Mon rêve aujourd’hui, c’est d’avoir une rencontre seul à seul d’une heure avec Barack Obama ; je pourrais même aller à Chicago pour le rencontrer s’il accepte. Une heure plus tard, papa m’appelle et me dit que maintenant les chefs sont venus et que les policiers savent quelles questions nous poser. On marche dans un couloir qui paraît être un mini couloir de la mort tant nous sommes inquiets face à la suite des événements. On arrive dans une petite pièce qui semble être une salle d’interrogatoire de la PJ parisienne. Au milieu de cette pièce, il y a une table autour de laquelle nous attendent une femme qui baragouine l’anglais et deux policiers. Ils regardent nos passeports et nous posent les questions de routine que pose tout policier autour de la planète. Enfin, d’après ce que je sais, après avoir vu les interrogatoires dans différentes séries policières qui passent à la télé. Ces questions sont pêle-mêle, la raison pour laquelle on est en Chine, la date d’entrée et de sortie du territoire. En observant la pièce, je vois derrière les policiers un mini studio photo. Eh non, ce n’est pas pour se faire photographier devant des monuments ou avec quelques stars. C’est pour laisser un bon souvenir à ces messieurs les policiers. L’interrogatoire terminé, deux questions se posent : la première est : - comment va-t-on trouver des lunettes pour l’éclipse ? et la deuxième : était de savoir (comme on n’a pas reçu pas la réponse de National Geographic)
- comment allons nous faire pour protéger la caméra de l’éclipse ?. On se dit que le ventre plein, on pourra mieux répondre à ces questions. A ce moment, on voit deux japonais habillés comme des aventuriers et qui arrivent au poste de police trempés, comme s’ils y sont venus à la nage. Les policiers, quand on leur dit qu’on a faim, nous disent qu’on peut aller manger mais accompagnés d’un policier qui nous surveillera tout le repas. On trouve un restaurant avec des salles séparées pour chaque groupe de touristes. On nous en donne une. Un quart d’heure plus tard, les deux japonais arrivent après avoir bien séché et s’être faits interroger. J’apprends en fait, qu’ayant vu check point sur la route, ils ont demandé à leur chauffeur de rentrer seul dans le village et eux ont essayé de contourner les policiers en nageant dans la rivière pour rejoindre le chauffeur dans le village, mais ils se sont fait arrêter par des policiers en civil. Ils sont trop fort ces japonais. Pendant le repas, on coupe le melon et quand tout le monde en a bien mangé, je vais en proposer aux deux groupes à cotés qui me remercient. Pendant le repas, papa me demande d’arrêter de parler car je parle trop et qu’il n’aime pas qu’on parle à table mais moi ça m’énerve. Pendant tout le repas papa qui n’aime pas parler à table a été obligé de répondre aux questions du policier. Le policier qui est Ouïgour. Quand on a fini le déjeuner, on retourne avec le policier à la station de police. Les deux questions ne sont toujours pas résolues. Au poste de police, je parle avec le groupe d’étrangers retenus au poste.

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