jeudi 14 août 2008

Quotidien dans le train




Rencontres et routine

Il y a une jeune fille qui est entrain de faire sa toilette. Je retourne dans mon compartiment et recommence à écrire un nouveau texte. Quand j’en ai marre, je m’arrête et je vais me promener. Dans un train, au fond on peut penser, rêver, parler, écouter de la musique et tenter de rencontrer des gens. A deux compartiments du nôtre, il y a celui de la jeune fille. Je m’arrête et lui demande en anglais d’où elle est car sa couleur de peau me fait croire qu’elle est d’Inde. En fait, elle vient de Suède, elle est d’origine Sri lankaise et elle s’appelle Singoala. Elle est avec son copain Carlos d’origine Colombienne, qui habite en Angleterre et le troisième du compartiment s’appelle Louis, un Taïwanais qui parle aussi anglais mais surtout qui parle très bien français. Ils m’invitent à m’asseoir et on commence à discuter de Taiwan, de l’Union Européenne, de Sarkozy, de politique, de la vie, de l’immigration et de plein d’autres choses aussi. On parle jusqu’à ce que les contrôles arrivent. Arrivés à la frontière, on voit la différence entre la Russie et la Chine. Les Russes ressemblent plus à des Occidentaux, mais ils ont une méthode très brutale ; par exemple, quand ils prennent ton passeport, il répète ton nom comme si tu étais un suspect puis ils viennent faire renifler tes bagages par un gros chien et il fouille tout à l’aide d’une lampe de poche comme si tu es supposé cacher quelque chose de grave ! Ensuite, je retourne parler avec mes trois amis. Ce qui est drôle c’est que j’ai le privilège d’être le premier du wagon à qui on rend son passeport. Comme on est tous fatigués, on se dit bonne nuit et je retourne dans le compartiment avec papa. D’après le tableau des attentes, les contrôles sont censés durer plus de 6h alors je demande à papa s’il a besoin de moi et il me répond non alors je dors.

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