samedi 23 août 2008

Les lumières de Bakou

Un peu de douceur sur la route

Je vois Bakou et je me dis qu’on est enfin arrivés. On descend de l’avion et dans le bus j’écoute les deux jeunes américains et je me dis qu’ils ont un bon accent. On arrive enfin au contrôle. Tout se passe bien. Quand Khamamad nous voit arriver, il fait un bon pour nous montrer qu’il est là. On le salut, on le prend dans nos bras. On est content d’être là. On va vers sa voiture, c’est une belle Mercedes qu’il est allé acheter en Allemagne. Khamamad, est instituteur. C’est un réfugié de l’attaque arménienne en Azerbaïdjan. Il est venu à Bakou avec plein d'autre déplacés qui ont tout perdu il y a presque 15 ans. Ils se sont installés dans un baraquement oublié, déserté par les ouvriers des années 60, au milieu des puits de pétrole. Moi, je le connais depuis que j'ai 4 ans. Papa, maman et ma tante, Parisher l'ont beaucoup aidé pour que lui et sa femme continuent à enseigner aux enfants déplacés. Ma tante et papa l'ont aidé à construire une école devant le baraquement. Et cette école, elle prote le nom de ma soeur "Djanan Deghati". Moi, j'aime bien ce qu'ils font mes parents, enfin, toute la famille. Ils pensent toujours qu'il faut éduquer les enfants du monde, et pas seulement nous éduquer. Donc, ce sont de bonne retrouvailles avec Khamamad. Pendant le trajet, je reste muet car je ne parle pas azéri oui si peu. On va dans une petite épicerie où on achète des Doghashi, une soupe traditionnelle azéri avec du lait, quelques herbes et des pois chiches. On achète aussi des jus de fruit et on va chez Paricher, ma tante. On retrouve un ami de papa et de Paricher qui nous a aussi acheté des choses. Il nous explique un peu tout ce qu’il y a à faire et ils s’en vont. J’observe la maison et je suis content de me sentir comme chez moi, ce qui me fascine se sont toutes les photos de ma famille collées sur les murs, je vois en photo tous ces gens qui me manquent. Ensuite on appelle Roshanak et Paricher pour les dernières petites instructions et on les remercie. On monte sur la terrasse où la locataire et entrain de discuter avec des amis. Elle s’appelle Ingrid, je monte en premier et je les salue. Elle est autrichienne et elle est avec un ami italien, Andrea, qui connaît toute les discothèques de toutes les villes en Russie, au Caucase et dans les pays alentour. Il y a aussi deux autres amis autrichiens. Sur la terrasse, la vue est extraordinaire et il y fait bon. Après que ses amis sont partis, on aide Ingrid à ranger et on va se coucher car on est fatigué. Moi, je prends le lit d’en haut et papa celui d’en bas et l’on dort.

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