jeudi 24 juillet 2008

Premier temple bouddhiste


Seul chez les Tibétains
Ce matin là comme par hasard, je me lève plus facilement qu’avant, un sentiment que je n’ai pas connu depuis le début. Je me prépare pour une journée passionnante et pleine de spiritualité. Papa m’annonce que pour les besoins de son travail, il ne viendra pas avec nous au grand temple bouddhiste qui se trouve à 30 km de la ville de Xining. Mais avant tout, prudent comme il est, papa s’apercevant que notre problème de téléphone ne se règle pas, demande à Liu Jia d’aller au bureau de China Mobile pour ajouter du crédit dans le téléphone. Elle n’a pu charger que son téléphone car soit disant la dame du guichet avait dit que nos cartes SIM sont spéciales. Comme je n’apprécie pas son SMS aigu, je lui fais comprendre. Elle ne pense pas comme moi et avec ses arguments à la noix qui remettent tout sur ma faute, on s’engueule sèchement. On ne se parle plus, puis elle pleure par manque d’argument. Dans le taxi jusqu’au temple, elle ne fait que de faire semblant de pleurer et de ne pas vouloir me parler. Mais arrivée au temple, elle ne fait que rigoler et recommence me parler. Ca m‘arrange parce que faire toute la visite du temple tout seul ou avec un guide chinois sans traduction ça m’aurait carrément embêté. Avant de faire quoi que ce soit, dévorés par la faim, on s’installe sur une petite table devant un groupe d’octogénaires qui avale leurs nouilles comme des jeunes de 20 ans . On commande 3 bols de nouilles et on les mange avec avidité tout en regardant la marchande de nouilles les fabriquer, les rouler, les couper et les chauffer. Avant d’aller dans le temple, on décide de faire un tour dans le marché autour du temple. On y découvre des objets de prières, des objets d’art tibétain, des peintures mais aussi des êtres très différents et très charitables. On tombe sur un monsieur habillé d’une veste de costume et qui porte des lunettes de soleil, il me fait tout de suite penser au Parrain, un de mes films cultes. Ensuite, on rencontre un couple de tibétains qui nous montre leurs oeuvres d’art et leurs peintures. Le mari a un oeil de verre et j’essaye de voir s’il est dangereux pour un Français de dormir au bord du lac Qinghai où vivent beaucoup de tibétains, mais il n’a pas l’air de savoir. On les laisse et on part à la recherche de nouveau trésor caché dans les âmes. On s’avance et on passe devant des magasins similaires sans s’y arrêter puis on rencontre un monsieur assez « enveloppé » et qui, avec ses lunettes devant les yeux et des bracelets dans sa main finit de fabriquer ces bracelets. Je reste avec lui et voit que tout ce qu’il a dans sa boutique a un rapport avec Bouddha. Je regarde la peinture de Bouddha et je l’observe ; puis, je demande à Liu Jia de lui dire qu’il ressemble à Bouddha. Il me regarde, il joint ses deux mains et me remercie. Il est si content que je reste et je discute avec lui. Quelques minutes plus tard arrive une femme avec un bébé et une jeune fille de 11 ans, c’est l’ensemble de la famille. Il prend son bébé dans ses bras et a l’air si content que je suis heureux pour lui. Je continue à parler avec lui, et quand on finit la discussion, je le salue et me retire. On continue à errer dans le marché mais on ne trouve pas d’autres trésors. On décide alors de se diriger vers l’entrée du temple et de trouver un guide en anglais si possible. Mais tous les guides qui parlent anglais sont absents et on prend, par nécessité pour le film, une guide qui ne parle que chinois, ce qui n’est pas très bien car il va devoir y avoir une traduction qui ne sera pas sûre. Au dernier moment, une femme s’approche de nous et nous dit qu’elle parle anglais. Je lui pose quelques questions pour voir le niveau de son anglais : il n’est pas excellent mais, c’est mieux qu’une guide chinoise. On s’excuse auprès de la guide chinoise et on s’avance avec la guide vers les guichets pour acheter des tickets. Au guichet c’est un moine avec une moustache type gentleman anglais du 19ème siècle qui me vend les tickets. On s’avance et on s’arrête devant huit statues qui représentent chacune une partie de la vie d’un homme. On prie devant et on voit de vieilles personnes prier également et faire le tour des huit statues trois fois. Avec la guide, on se rend dans différents temples qui se ressemblent tous. Je remarque qu’en Chine, mes sourcils denses et reliés entre eux, sont très appréciés. Dans l’un des temples, je tombe sur un vieil homme et je reste à ses côtés pour le connaître un peu plus. J’apprends que c’est le plus vieux moine du temple et qu’il a 89 ans. Je discute avec lui et j’aimerais bien avoir une vieillesse aussi belle que la sienne. Ensuite, on se dirige vers un temple où des billets tiennent comme par magie. En fait le secret, c’est qu’ils ont mis du beurre de yack pour que les billets collent sur la pierre. On se dirige vers un autre temple où je vois une petite fille jouer et là, je prie. Pour finir, on se dirige vers la chambre des sculptures de yack que les moines ont fabriqués avec du beurre de yack. Je suis impressionné et j’imagine un peu mieux maintenant, alors que je ne l’ai pas vue, à quoi ressemble le Bouddha sculpté dans du beurre par le père de mon amie Irène, à Paris et dont j’ai tant entendu parler. Puis, on sort du temple et on remercie la guide pour ses explications en lui donnant 80 yuans soit 8 euros. On cherche un taxi. Il y en a un qui nous propose de faire les 30 km pour 50 yuans, soit 5 euros alors qu’a Paris la même distance coûterait au moins 10 fois plus.

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