lundi 28 juillet 2008

Plongée dans la culture Ouïgour


Histoire de portable (suite)

Je suis si fatigué au réveil, que je vais même jusqu’à demander à papa de ne pas venir avec lui. Au début, il hésite, mais finalement il me demande de me lever. Je le fais et me prépare vite pour partir avec papa, Yang Dong et Harkan qui signifie « libre » en Ouïgour comme la partie « Azad » de mon prénom persan. J’apprends que Liu Jia doit faire des légendes pour papa et qu’elle ne viendra pas avec nous. Bon, encore une galère avec le téléphone portable de Papa. Direction : le bazar. On rentre dans une petite ruelle remplie de monde où les gens rient, marchandent tout en achetant des choses de la vie quotidienne. En se dirigeant vers le second, on s’enfonce dans une petite rue où mille et une saveurs d’Orient se mélangent. On achète deux sortes de raviolis au bœuf et on les mange. C’est notre petit-déjeuner ; que c’est bon ! Puis, Papa trouve les chapeaux qu’il cherchait. Après le chapeau Mao puis le chapeau Hui, voilà le chapeau Ouïgour. C’est un chapeau qui se porte plus petit que la taille de la tête et qui à toujours des dessins brodés. Chaque dessin a une signification. Le mien est vert à base carrée avec des dessins blancs et rouges qui ressemblent à une fleur. Celui de papa est très similaire, il est juste plus grand d’une taille. On met nos chapeaux sur nos têtes et on se dirige vers… le réparateur de téléphone. Ca devient un gag cette histoire de téléphone ! Dans un coin de rue, derrière une vitre et un guichet, une jeune fille devant l’ordinateur et un garçon couvert de pansements nous attendent. On rentre et papa explique le problème : il ne peut plus lire ses mails sur son Black Berry. Le garçon prend le téléphone, l’observe et le rend en disant que tant que son patron n’est pas là il ne peut rien faire. On récupère le téléphone et on fait le chemin inverse et je constate encore que les filles de Turpan sont très jolies. Devant la voiture, il y a un magasin qui vend des livres en chinois et en Ouïgour. Je me penche sur tous et je tombe sur un livre qui peut intéresser papa : c’est un livre de partitions de chanson d’amour sur les routes de la soie. Je lui tends, il le feuillette me félicite : « tu as l’œil » dit-il. Ca fait plaisir quand il me fait des compliments. Je lui dis que ça pourra aussi faire plaisir à ma petite sœur Djanan qui est un maître de piano pour ses 10 ans et demi. On sort du magasin et on passe de l’air climatisé à la chaleur de Turpan qui reste une chaleur agréable. On se dirige vers une sorte de pressing pour y déposer notre linge sale. J’attends que l’on prenne nos affaires en m’appuyant sur un mur qui n’est pas un mur : c’est une sorte de ventilation avec de l’eau et je me retrouve avec une chemise trempée, je n’étais pas content. Mais bon, avec la chaleur, ça sèche vite.

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