dimanche 27 juillet 2008

Halte salvatrice



Des raisins, du thé et des sourires

On sort de la mosquée, et comme je meurs de faim, on nous indique la maison d’une famille Ouïgour qui nous sert des raisins, spécialité de Turpan et qui fait devant nous un plat national Ouïgour, le Laghman. C’est une soupe avec des nouilles, de l’agneau et des légumes. On voit arriver l’Imam de la mosquée et on apprend que la maîtresse de maison est sa fille. On discute avec lui. C’est un homme assez âgé qui se tient avec une canne. Il nous dit qu’il vient saluer sa fille et qu’il a 85 ans. Pendant le déjeuner je parle à papa de la langue Ouïgour. Il me dit que c’est une langue de racine turque. Alors, je lui demande si en Azerbaïdjan la langue est si différente qu’ici et si Maman Bozorg (la maman de papa) aurait pu parler ici. Il me répond qu’il y a quelques différences mais qu’elle pourrait faire une conversation sur le quotidien. Cette langue peut être comprise par les Kazakhs, les Kirghiz, les Ouzbeks, les Turques, les Turkmènes, les Azéris, des peuples nomades du nord du Japon ou de la Sibérie et que l’on trouve même des racines communes avec la langue Inuktitut des Inuit. Je trouve ça génial que plein de personnes puissent se comprendre avec une langue dans autant de pays différents. Notre discussion terminée, on part en remerciant. On va marcher dans le village. Trois femmes sont en train de faire du thé, on parle avec elles et on leur explique notre voyage. On apprend qu’elles sont toutes professeur, en vacances comme les élèves. On décide ensuite avec papa de laisser Yang Dong et Liu Jia se reposer et d’aller tous les deux marcher dans les hauteur près du lieu de pèlerinage. On escalade et ces moments de partage avec papa, dans cette intimité, me font du bien. On prend le temps d’échanger et pas seulement d’agir. En redescendant, je me casse la figure et papa m’apprend à descendre une montagne. Je suis content de passer des moments d’apprentissage avec papa.

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