mercredi 6 août 2008

Dans la peau d'un Mongol






Un peu plus loin dans la Mongolie intérieure

Quand on a fini de manger ces bons plats, on décide de rejoindre Ayin qui nous attend pour aller voir l’artisanat mongol. Première étape de ce tour : une bijouterie. Je me demande quel est le rapport entre la bijouterie et l’artisanat mongol. Quelques minutes plus tard, je comprends. On franchit un long couloir qui débouche sur un escalier en haut duquel je vois une scène intéressante. Un homme, un artisan, a collé une boite de métal dans de la cire et il est en train de taper avec un clou et une sorte de marteau pour faire des décorations dans ce qui deviendra un bol. Il est habillé de manière décontractée en jean. Etonnamment, il n’est pas dérangé par le bruit assourdissant que fait son travail. Il a les mains noires de travail et au bout de quelque temps à l’observer frapper, je le salue et je redescends. Quelques minutes plus tard, papa me rejoint et on observe les bijoux et on en achète quelques-uns pour pouvoir en faire des cadeaux. On remercie la vendeuse et son artisan et on part vers un autre endroit. On arrive devant un magasin dans lequel tout est en os de mouton. On observe il y a des jouets, des bracelets et plein d’objets de la vie quotidienne mais ce qui est le plus drôle, c’est qu’il y a même une sorte de lampe faite en crotte de mouton. C’est sans doute de l’artisanat local !!Quelques minutes plus tard, arrive une femme qui me semble avoir déjà vue mais après une longue réflexion, je n’arrive pas à me rappeler. Papa se tourne vers moi et me dit tu la reconnais, je lui réponds un peu désolé que non et il me rappelle que c’est la femme qui peignait le temple la veille et je la reconnais et la salue. Elle nous montre son travail avec les os, mais elle a aussi accroché au mur une gigantesque peinture qui représente le quotidien des nomades mongols. Dans les os, elle grave et taille des dessins ou des symboles. Elle a même taillé le symbole olympique et les mascottes des jeux. Sur un autre os, elle a taillé 49 chevaux, c’est magnifique. Sa mère est venue nous rejoindre. Elle ressemble plus à une enfant contente qu’à une personne âgée. Elle se met devant la peinture réalisée par sa fille et se laisse prendre en photo par papa. Ensuite, papa prend la peintre seule et enfin, on pose tous ensemble pour une photo souvenir. On les remercie et leur dit au revoir. Comme papa trouve amusant de se faire photographier en habit traditionnel mongol, il demande à Ayin si on peut le faire dans son studio, ce qu’il accepte volontiers. On arrive devant le magasin et Ayin explique à sa fille quels vêtements sortir. Elle m’aide à le mettre et fait la même chose avec papa avant d’aller elle-même s’habiller. On monte dans le studio. Il y a une moitié de yourte éclairée par des projecteurs géants . On s’installe ; moi, dans une tenue beige et papa dans une bleue devant le portrait de Gengis Khan. La femme d’Ayin, nous prend tous les deux en photo jusqu’au moment où Atchin nous rejoint. Ayin ne fait que me dire de bouger la tête vers là ou de me mettre de telle ou telle façon ; c’est ce qui m’énerve dans la photographie de studio car ce n’est pas pour moi une image réelle, c’est une image que fabrique le photographe car il a envie de la voir d’une certaine manière, ce n’est pas pour moi de la belle photographie. Pour voir de la belle photographie, je ne vais pas dans un studio mais je feuillette un National Geographic Magazine. Après la séance photos terminée, on enlève les vêtements traditionnels et on part avec la famille d’Ayin et Harry vers un restaurant. A la fin du repas, papa veut payer alors il déjoue la vigilance d’Ayin et me donne comme mission d’aller payer. C’est ce que je fais discrètement. Ayin n’est pas très content de ne pas avoir vu notre combine mais bon il fallait bien qu’on règle au moins un dîner. On se rend vers la place principale d’Ujumchin. Il y a une mini fête foraine avec quelques stands. Le premier que je tente, c’est le centre de tir ; au début je n’y arrive pas mais à la fin oui. Ensuite, j’essaye un jeu où des souris sortent des trous et avec un marteau il faut les frapper pour avoir le plus de points possibles. Après, je fais un jeu où je dois lancer une balle de baseball dans un seau pour gagner des cadeaux. Ensuite, il y a un stand où on doit lancer des cerceaux pour essayer de gagner 10 à 20 yuans, j’essaye plusieurs fois. Au moment où on allait faire le tour de la fontaine, la grand-mère d’Atchin arrive alors je l’incite à faire un jeu et lui offre le jeu des boules de baseball et elle se régale. En faisant le tour du lac, je veux faire du karting mais en fait ce ne sont pas des karts mais des voitures pour bébé alors je ne peux pas en faire. Alors j’observe un petit qui en fait et lui montre comment tourner et lui permets d’éviter de tomber dans la fontaine. Je fais tout cela tout en continuant à jouer au jeu du regard avec une jeune fille d’à peu près mon âge. Comme tous les stands ferment on rentre petit à petit à l’hôtel pour aller se coucher.

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