Sur les rails vers Bucarest
Ce matin-là, c’est dans ce lit-couchette bien confortable que je me réveille. Il y a encore des contrôles. Un américain à coté de nous d’environ 70 ans en a marre de devoir toujours sortir son passeport. Papa se met à parler avec lui du monde d’aujourd’hui et des Etats-Unis. Pendant ce temps, j’écoute, mais comme je n’interviens pas, je m’ennuie. Alors, papa me propose de trouver des trajets plus rapides qui pourraient nous faire arriver à Paris pour le 30 août, l’anniversaire de maman. Je cherche, mais je ne trouve pas, je ne fais que chercher même en appelant Roshanak à Paris. Finalement, papa me dit d’aller voir dans le wagon d’à coté car il y a des francophones qui connaissent peut-être un trajet pour aller à Paris. Je vais vers le wagon d’à côté, mais tout le monde dort. Bon, je reviendrai plus tard. Je retourne voir papa. Sur la tablette du train, il y a plein de nourriture dont du thon que j’adore. Papa me dit qu’adorables comme ils sont, ce sont nos amis iraniens d’Istanbul qui nous l’ont donné et que cela vient d’Iran. Je suis si content de manger du thon d’Iran ! Quand je finis mon repas, je ne peux pas me lever pour aller voir si les Français ne sont pas réveillés car il y a un autre contrôle. A chaque fois que je me lève, papa me crie dessus , un peu ironique : « Vas y. Va les voir. », ce qui veut dire : « tu peux y aller, mais de toute de façon, tu vas devoir revenir tout de suite pour le contrôle. »… et il a raison. Après le contrôle, comme j’ai encore faim ou peut-être que je n’ennuie un peu, je mange le thon. Et après, je retourne voir les Français, ils sont enfin réveillés. Et je commence à parler avec eux. En fait, il ne sont pas tous Français : deux d’entre eux sont Belges. Je leur demande s’ils ont un plan pour retourner au plus vite à Paris en train. Comme ils ont tous le pass Interail, ils me donnent la carte des chemins de fer pour que je sache comment je peux rentrer à Paris, cela m’arrange. Je fais mes petites recherches et je cours pour retourner voir papa pour lui dire ce que j’ai trouvé, il est content de ma trouvaille, alors on se met à appeler Roshanak pour lui demander de chercher des trajets sur Internet et de nous trouver les horaires. Elle appelle, mais on voit en fait qu’il nous est impossible de rentrer le 30 août, alors, on décide de garder notre trajet initial de passer par Venise. Je retourne voir mes nouveaux amis et je parle avec eux de tout et de rien. A un moment, on nous annonce que l’on va passer au-dessus du Danube et je prends mon appareil et je sors ma tête de la fenêtre pour prendre quelques photos de ce fleuve mythique. Comme on n’est pas loin de Bucarest, je dois rejoindre papa pour faire les bagages, mais comme je suis resté trop longtemps en dehors du compartiment, papa a déjà fait les bagages.